Q de Job est déménagé!

nbertrand.ca

3 mars 2010

Embauche de coeur, gestion de tête.

Bien souvent, l'embauche est une sympathique histoire de coeur. C'est très bien ainsi d'ailleurs. Encore plus lorsqu'on se tape des rythmes de fou. Comme je l'ai déjà mentionné à un directeur en agence, tant qu'à suer à grosses gouttes, aussi bien le faire avec des gens qu'on aime. Ceux-là mêmes avec qui on aura envie d'aller prendre un verre pour pleurer le pitch perdu ou célébrer une victoire.

Là où ça peut se corser quand le coeur est obnubilé, c'est à l'"apparition tardive" d'écueils. Quand on aime, la tête est souvent un peu lente et l'esprit critique affecté. Pendant ce temps, l'attachement grandit, des informations personnelles sont parfois partagées et un sentiment d'obligation a même pu s'installer. Voilà qu'il est devenu plus ardu d'intervenir. Et par culpabilité ou maladresse, on se donne des excuses pour ne pas agir. On se convainc que c'est pas si mal finalement, que le timing n'est pas bon ou même qu'on ne veut pas miner le moral des troupes. Pourtant, plus souvent qu'autrement, lesdites troupes ont vu le bobo y'a un bail et elles attendent.

Pas facile de gérer avec sa tête. Mais faut se résoudre à le faire, sinon, l'insatisfaction deviendra démesurée. En plus de ne pas faire ce qui doit être, un message peu solidaire est envoyé aux autres membres de l'équipe. Rien pour améliorer son estime comme gestionnaire.

Plus on retarde une mise à niveau, plus l'ambiance se pollue. Ce qui est cocasse est que, malgré le silence, les principaux concernés savent très souvent. Certains, plus habiles, vont tenter de passer sous le radar. D'autres, trop nerveux, vont empirer les choses et se pendre avec leur propre corde.

Peu importe le scénario, vient un temps où on doit mettre sa tête à profit afin de gérer efficacement le talent. Le plus tôt est toujours le mieux. Le coeur peut aussi participer, avec sa dose de constructivité dans la démarche.

Et si jamais le courage vous manque, répétez-vous cette phrase qui me vient de loin, via le téléphone arabe du web. Elle ramène à l'essentiel :
La force d'une chaîne est au mieux égale à celle de son maillon le plus faible.

3 commentaires:

  1. J'en connais un qui devrait lire cet article! Dommage qu'il ne lise pas assez bien le français; je pense que je vais le traduire!

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  2. Benoit Favreaultjeudi, 04 mars, 2010

    « La force d'une chaîne est au mieux égale à celle de son maillon le plus faible. » ... mais la force d'un câble est égale à la somme de celles des fils qui le composent, même les plus faibles.

    Il y a le travail à la chaîne et les câbles. On peut choisir ce qu'on veut être.

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  3. @Sophie: pas rendue au bilinguisme, je compte sur ton talent pour le faire lire à qui de droit.
    @Benoît: tout est question de choix dans la gestion, effectivement. quant à l'image du "travail à la chaîne", personnellement, je ne vois pas ça sous cet angle.

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