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nbertrand.ca

14 mai 2010

RH ou rh

Ouf quelle semaine ! Thank god, on ne dépose pas un plan d'affaires à tous les jours ! Même pas eu le temps de faire un retour sur les conférences RH organisées par Info-Presse la semaine dernière. J'y suis allée par curiosité et intérêt, évidemment. Bien que le terme ressources humaines me mette toujours dans une étrange disposition, leur vocation reste au coeur de mes intérêts. Et quand l'axe des conférences est : Susciter l'engagement, y'a pas de doute que ça m'accroche.


Je suis sortie de là en me posant quelques questions : Est-ce qu'un métier aussi traditionnel, inscrit dans une approche aussi conservatrice peut vraiment innover dans ce contexte d'emploi mouvant qu'on connaît ? Est-ce que l'absence d'innovation vient de la nature des gens qui pratiquent la profession ou elle vient des attentes des entreprises en matière de gestion ? Peut-être que ce conservatisme est lié au fait que les départements RH ont toujours été perçus comme des siphons à cash. C'était du moins le point de vue de mes employeurs naguère. Enfin, ces questions sans réponse ne sont pas vraiment en lien avec le contenu entendu, mais plutôt avec la manière dont les sujets sont abordés, de manière générale.

Quelques phrases m'ont marquée, ici et là.

Sur la génération Y.
La sympathique et animée Mélanie Girard, de L'Entremetteuse a fait sourciller l'ex chasseure de têtes que je suis à quelques reprises. Elle a aussi suscité mon intérêt quand elle a parlé des Y. Rien de bien nouveau comme info, mais j'ai aimé entendre ce thème diffusé à un groupe. J'ai aussi aimé voir les pros des RH prendre des notes lorsqu'elle parlait. Ce qui m'a d'ailleurs aussi étonnée. "La génération Y ne peut pas imaginer faire la même chose pendant 3 ans."

Laurence Orillard, Consultante en développement du leadership et de l’apprentissage, femme paraissant conservatrice oui, mais drôlement emballée par ce dont elle parle. Je suis convaincue qu'elle sait faire aimer les employés, même aux dirigeants les moins enclins. "Pour retenir les Y, il faut vous attarder à ce qu'ils veulent et surtout, ne pas prendre pour acquis que vous le savez". Et à voir la salle prendre des notes à ce moment-là, je tends à croire qu'on ne la connaît pas tant que ça. Et pourtant.

Sur la performance au travail.
Christine Giroux, Coordonnatrice Ressources humaines chez Groupe Proaction, nous a appris que, selon une étude dont je n'ai pas noté l'origine, "le taux de productivité moyen au Québec est évalué à 51%". Iiisssshhh, pas fort fort. Dans le même élan, elle nous informe que la communication inadéquate des attentes est la principale cause de ce taux, ainsi que le peu de supervision des gestionnaires. Y'a aussi la très mauvaise organisation du travail qui devrait entrer en ligne de compte. Ça se voit partout, tous les jours, notre système de santé en est un exemple criant. Ailleurs ou en agences, le Québec, c'est le Québec.


Sur la motivation en milieu de travail.
Magali Legault, Coach-consultante en gestion du changement et développement de talents, nous a entretenus, avec sa reposante et inspirante présence, de quelques éléments qui contribuent à la motivation des gens dans les organisations. « Pour la plupart, vous conviendrez que la vraie motivation implique un lien émotionnel envers la tâche, les gens, l’entreprise, notre mission personnelle, nos valeurs : on ne peut pas être vraiment motivé si le coeur n’y est pas. Ça doit avoir un sens pour nous. " En gros : "La motivation, ça part du coeur" et j'ajouterais que ça part aussi d'en haut. En terme hiérarchique, j'entends.

Quand je regarde toutes ces pistes, me semble que ressources humaines devrait plutôt s'appeler relations humaines. Ce qui m'inspire ici n'est pas nouveau et ne concerne pas qu'une génération en particulier. Connaître ses employés, les motiver avec conviction et bienveillance, donner du feedback constructif, ajuster les tâches et la charge de travail afin de maintenir l'intérêt, finalement, les ENCADRER. On s'entend que ça devrait être le basique quotidien d'un gestionnaire de talents. Et si ces gestionnaires subissent les mêmes négligeances venant de leur supérieur, peuvent-ils eux-mêmes être à la hauteur ? Vous en dites quoi ?

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