Q de Job est déménagé!

nbertrand.ca

27 mai 2010

Bilan

J'ai le réflexe du bilan facile. Étrangement, il côtoie mon impulsivité sans retenue aucune. Péter un plomb et m'arrêter dans ma rouge colère pour me dire que je suis peut-être en train de dépasser les bornes, ou pas, et continuer, ça m'arrive souvent. Je pratique ainsi le bilan, même dans le feu de l'action, peu importe l'envergure des enjeux.

Depuis quelques semaines, je suis en va-et-vient entre les mandats, les rencontres exploratoires, le développement, la découverte de mon logo créé par Martin, de chez Commun yéé!! la rédaction et la destruction de 22 paragraphes pour mon site à venir, etc. Aussi en jonglerie je suis, avec des demandes qui ne font pas partie de mes intentions de services.

Quand je tente de réfléchir dans le sens du monde, mon emballement, ce que Patrick, mon conseiller du SAJE appelle mon rythme effréné, et mon besoin de me grounder s'entrechoquent. J'ai envie de dire oui à tout, relever tous les défis, aider tout le monde dès le téléphone sonne. Toutefois, si je reviens à l'essence de ma démarche et à mon bilan récent, je dois dérougir live et dire non. Pas facile. Surtout après coup.

Se réorienter peut être un défi. Même quand on sait tout au fond, que la voie qu'on prend est la bonne, les anciennes habitudes nous talonnent. Et quand la nouvelle direction est un dérivé de l'ancienne, la frontière est peu apparente. Ça oblige à dire non encore plus souvent. Si j'avais décidé de partir à mon compte comme conseillère en divorce aussi, j'aurais certainement eu un certain talent, et pas de confusion possible en plus. Mais bon, qui dit aptitude, ne dit pas nécessairement opportunité de se réaliser. C'est connu.

Dire non, dans mon cas, vient avec la crainte de passer à côté d'une opportunité. Je suis aux prises avec cette croyance : si quelque chose se présente à moi, c'est pour une raison. Je dois donc m'en détacher pour mieux me rappeler que, si j'ai cessé certaines activités, c'est aussi pour une raison. Voilà!

Un autre phénomène qui peut se présenter quand on change de bottines, est celui de s'accrocher aux anciennes. Quand on maîtrise certaines pratiques, il est tentant et bien facile d'y retourner. J'ai mon côté paresseux tout de même. Chasser était devenu pour moi une seconde nature, mais ça ne nourrissait plus mon besoin de contribuer. Tout ce qui a entouré ce sport, soit le conseil en gestion, l'écoute et l'accompagnement des employeurs et des employés, demeurent encore et toujours mon feu, ma flamme. Faut juste pas perdre le fil du bilan, le fameux fil d'Ariane finalement.

Mais dites-moi, suis-je la seule à trouver le non si difficile ?

2 commentaires:

  1. Ben non tu n'es pas la seule chère Nat! Car dire non - au-delà de risquer de manquer une "partie de fun" - confronte également la peur de déplaire. Et la peur de déplaire est une forme de cousin-germain de la peur du rejet. Et çà, qu'on l'admette ou non, c'est une peur qui en habite plus d'un. Donc à part ceux qui débordent de confiance en leurs capacités (et qui souvent irritent le reste du peuple ce-faisant), je te dirais que c'est un "problème" qui rejoint pas mal de monde. Ton propos est donc d'autant plus pertinent....comme toujours d'ailleurs!
    Bise
    Maryse

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  2. bien sûr qu'elle m'habite cette peur de déplaire, mon zen a ses limites quand même. peur de déplaire, cousine de la peur du rejet ? very insightful Maryse. thanks!

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