Q de Job est déménagé!

nbertrand.ca

20 février 2010

Tranche de vie

Y'a de ces moments où on a envie de diffuser haut et fort une tranche de vie, juste pour le plaisir d'exhiber sa joie et son emballement. En voici donc un.

Après quelques mois de recul et une cogitation assidue, mon chemin s'est transformé en heureuse destination.

Bref historique.
Le projet que je suis à mettre sur pied flotte dans mon inconscient depuis plus d'un an. Quelques idées se sont manifestées ici et là, au moment où j'essayais de me redonner un souffle comme chasseure de têtes. À cette époque, j'ai flirté avec l'envie d'écrire un blog d'entreprise. J'ai aussi pensé à développer d'autres services qui répondaient davantage à mes aspirations. Toutefois, quand le cadre n'est plus propice, il devient moins fertile, ç'a été le cas pour moi du moins. J'ai donc mis ces embryons de côté et ils ont continué de grandir, sans même que j'y porte attention.

Quand on laisse masserer, bien des choses se passent naturellement, oeuvre de notre subconscient nourri par les événements qui se présentent à nous. Depuis quelques mois, j'ai reçu des propositions variées. Des demandes de chasse de têtes, évidemment : "Juste une p'tite vite de même, via ton réseau", auxquelles j'ai dit non. Un poste de direction de comptes en RP, un autre en direction de ressources humaines. J'ai fait la rédaction d'un site web et offert mes conseils professionnels à qui me sollicitait.

Ces offres fabuleuses ont été chaque fois une occasion de me préciser. Toujours sans que je le constate live. D'ailleurs, chaque non m'a fait vivre du vertige : "Tout d'un coup que j'me fais plus jamais rien proposer ?" "Tout d'un coup qu'à force de dire non, je fucke le cosmos et qu'il ne m'offre plus rien ?" Ce que je ne voyais pas, c'est qu'un non à d'autres, signifiait un oui pour moi. En me positionnant, je dessinais ma voie.

J'ai ainsi pu apprendre que je n'ai pas envie d'écrire pour d'autres, malgré mon vif intérêt pour cette activité. Que bien que je sois une maniaque des médias sociaux, les animer sur commande ne m'anime pas moi. Autre donnée non négligeable, considérer travailler pour quelqu'un me coupait le souffle de plus en plus. Me restait donc à trouver le courage et l'élan pour surfer sur ces constats.

Aide.
C'est à ce moment que mon contact avec le SAJE a été déterminant. Pour s'assurer un support via leurs services, on doit présenter un document pour évaluation par un comité. Cet exercice m'a permis de structurer ma pensée et développer les arguments autour du projet à mettre sur pied. La belle twist inconsciente ici, c'est qu'à force de démarches pour préciser les services à offrir et pendant qu'on valide l'intérêt que suscite ledit projet, une chose importante se passe : on visualise. À tel point que d'être retenue ou non pour le programme n'allait plus rien changer à ma décision de plonger.

Projet.
En ce moment, je suis à définir, modeler et remodeler mon offre de services. Le fruit de ma réflexion devra figurer dans le plan d'affaires, qui est le moteur du programme Lancement d'une entreprise qu'offre le SAJE.

J'en suis au coeur, c'est déjà ça. Ma motivation repose, d'abord et avant tout, sur mon besoin de contribuer et mon désir de faire bénéficier de mes talents d'écoute et de conseil. Partager le plus possible mon intuition, ma pertinence et ma créativité quand il s'agit des gens, des employés.

Ma mission se traduit par un service d'Accompagnement en gestion, rétention et embauche, destiné d'abord aux agences de pub, web ou design. À toutes ces merveilleuses petites boîtes gonflées de créativité, souvent trop débordées et parfois démunies lorsque vient le temps de se pencher sur la gestion de leurs talents. Au fond, je garde le volet qui m'a nourri pendant mes 6 ans comme chasseure de têtes, et je flushe la partie chasse.

Me retrouver à faire ce qui répond à mon essence est d'un naturel enlevant jusqu'à maintenant. J'ai plongé tête première dans mes premiers mandats, comme si je l'avais fait toute ma vie. Au fond, je l'ai toujours fait. D'en faire une offre de services qui s'inscrira dans une réalité business, représente une autre paire de manches pour moi. D'où mon infinie gratitude à l'égard du SAJE, d'avoir reconnu la valeur de mon projet. Assez pour me sélectionner parmi un grand nombre de candidats qui ont, eux aussi, cette volonté de vivre de leurs talents.

QdeJob
Mon blog va continuer, tant pour partager ce que j'apprends chaque jour, que pour guider, ne serait-ce qu'un peu, les employeurs et les employés. Un site naîtra éventuellement, question d'y expliquer mes services et permettre un minimum d'organisation de l'info qui s'accumule. Et quoi d'autre encore ? Comme pour tout, les choses se présenteront sur le chemin arpenté.

Je serai toujours heureuse de lire vos commentaires, réflexions et questions. Aussi, très privilégiée de bénéficier de votre matière grise. En plus d'être comblée de pouvoir moi-même, aider et conseiller, en répondant aux questions d'employeurs et d'employés.

Et votre première impression ?

2 février 2010

Références inversées

Les références inversées s'inscrivent dans un contexte d'embauche, tout comme les références traditionnelles, dont j'ai parlées juste ici. Toutefois, le rôle de l'enquêteur y est joué par un candidat dont l'ambition est de mieux comprendre à qui il a affaire. Avant la signature du contrat, ou avant même de débuter le processus d'entrevue.

Chaque organisation a sa réputation, ses règles, ses valeurs, son moteur. La plupart du temps, ceux-ci collent très bien au principal dirigeant. D'ailleurs, plus on est proche du grand boss, plus la notion de compatibilité est importante pour notre équilibre. Même cas de nécessité quand l'entreprise est toute petite. De manière générale, on devrait évaluer si on sent un "fit" avec le supérieur immédiat, avec le poste à combler et l'organisation à adopter.

Pourquoi est-il mieux de prendre ces références en plus des longs échanges pré-embauche ? Parce que les coups de coeur font baisser la vue. De plus, un bon vendeur vend : bien des gens savent deviner ce que le candidat veut entendre, flatter l'ego, biaiser les données internes et de ventes, etc. C'est l'art de la séduction. Le même art utilisé par le candidat pour obtenir un poste. Au-delà de la séduction, il est un incontournable fait, la plupart des gens ont du mal à se voir tels qu'ils sont. Ceux qui les entourent par contre...

Pour procéder, il suffit d'une courte liste de mots clés résumant les valeurs et les critères de base dans son contexte professionnel. Des mots pour l'organisation en général et quelques-uns pour le gestionnaire qui courtise. Personnellement, si j'avais à faire cette démarche, je prioriserais : transparence, créativité, ouverture, action, humanisme, confiance, liberté. Et pour vous, ce serait quoi ?

L'étape d'évaluation de ces points devrait débuter auprès de la personne avec qui la démarche est en cours. Que ce soit un recruteur, un directeur ou le président lui-même, y'a rien comme s'adresser à sa source. Simple et direct. Ça permet aussi de comparer avec les autres perceptions à venir. À consulter : un ancien employé, un employé actuel, un fournisseur, un client.

Ça prend 5 minutes par interlocuteur quand on s'en tient à faire noter les mots retenus. Vient ensuite l'étape d'analyse des éléments recensés pour enfin établir ce qui compte réellement ou si on doit considérer certains compromis.

Cet exercice s'applique évidemment quand on vit un transit de job. Mais, quand on y pense un peu, il pourrait tout aussi bien être utilisé au moment du développement des affaires ou lors de la recherche d'un fournisseur.

Si on prenait davantage le soin de savoir avec qui on établit des relations d'affaires, peut-être favoriserait-on notre bien-être et donc, notre succès.
Qu'en dites-vous ?